vendredi 6 mai 2011

Je me sens vide, je me sens seule, je ne parviens pas à retrouver mes marques, je ne retrouve pas ma place de maman. La relation que j'avais avec Dimitri était si forte, son amour me manque, sa force me manque, ses calins, nos discutions, nos échanges... on était vraiment complémentaire. Il était heureux, reconnaissant de tout, se contentait de peu.

Je n'échange pas avec mes autres enfants, ils s'occupent seuls, ne sont reconnaissant de rien, ne se rendent pas compte des difficultés , des problèmes que je traverse, de la peine que j'endure chaque jour. Ne sont jamais content de rien, sauf quand ils ont ce qu'ils  veulent. Plus aucuns dialogues sans disputes. J'essaye de préserver ce qu'il me reste de famille mais plus les jours passent plus je me rend compte que Dimitri m'aimait du plus profond de son coeur, que le simple fait d'etre avec moi lui suffisait. Il me manque trop je trouve ca tellement injuste de l'avoir perdu, il ne méritait pas cette fin, j'avais tant d'amour a lui donner et j'en ai encore tellement dans mon coeur pour lui , j'ai besoin de lui pour vivre ... je veux qu'on me rende mon bébé ...

Comments

[chris]

Bonsoir Karine,


cela fait longtemps que je ne me suis pas connectée à votre blog, quand je vous lis je me vois....tant la douleur reste intense.... Léa s'est envolée et cela est tellement injuste et difficile à
supporter...Il faut poursuivre sa route mais tout nous rappelle cette partie de nous qui est partie. le vide persiste et même s'il faut donner le change pour beaucoup, ça reste atroce...il va
falloir refaire mes preuves au travail et je ne sais si je serais suffisamment forte car personne ne semble comprendre ce que je traverse...tenez bon accrochez vous Je vous embrasse très
fort 


 

[DIMITRI - écrit par sa maman Karine]

Bonjour Chris,


Je suis d'accord avec vous, la douleur reste présente, intense, le vide est constant, rien ne pourra le combler... le temps apaisera peut-être la peine dans
quelques années mais le manque et la douleur persisteront. Les autres ne comprennent effectivement pas toujours, j'ai eu des réflexions du genre "bin c'est pas encore fini ca !" ou "y a pas
qu'elle qu'y a de la peine ou qui va pas bien !" - Ces gens là sont dépourvus de coeur, ils ne savent ce que c'est de perdre sa chair et son sang, de se sentir amputé d'une partie de
soi.


Accrochez-vous, pour moi le travail a été un véritable garde-fou, ca vous aidera à penser à autre chose, vous évader un peu...


N'héistez pas si vous avez besoin


Amitié


karine

[Marine]

Une pensée pour vous aujourd'hui, dimanche de fête des mamans...


Dimitri doit vous manquer encore plus que d'habitude, comme c'est le cas pour toutes les autres mamans à qui il manque un enfant...


J'espère que vous allez "bien".

[Monique]

Tout simplement pour te dire, Karine, que je pense souvent à toi et à ton Dimitri.


Je t'embrasse fort.


Monique, maman de Fabien

[Fabienn(maman de Damien)]

Chère Karine,


 


Tout ce que tu décris, je te rassures je l'ai aussi vécu. c'est je crois normal d'être perdu. on s'est tellment investi pour notre enfant malade durant des années que les autres enfants sont
passés en second plan. ils ont continué à grandir, ils ont apprivoisé la maladie et l'absence de leur maman comme ils ont pu. ils ont mûri vite bien trop vite. j'aime beaucoup le récit de Marine.
je comprend beaucoup de choses maintenant. j'ai eu le même éloignement avec ma fille. 4ans après les relations ne sont pas encore facile. j'ai mis 2 ans déjà à me reconstruire, à accepter
certaine chose.


 


Je pense que pour pouvoir te consacrer à tes enfants tu dois d'abord penser à toi te reconstruire et ça peut passer par une aide extérieure? peut-être aussi que pour tes enfants ils auraient
besoin d'un endroit aussi pour parler sans te faire de peine. ma fille est suivi depuis janvier par une psy, c'est la 4 ème tentative depuis la maladie. je crois que cette fois-ci c'est la bonne.
Avoir un endroit où l'on peut tout dire, sans être jugé, que l'on soit parent ou enfant. c'est vraiment important Karine , crois-moi!


 


je comprend aussi quand tu dis que tu as l'impression qu'ils ne sont reconnaissant de rien. mais tu sais regarde les autres enfants autour de toi, ne sont-ils pas pareille? les enfants qui ont
souffert d'une maladie comme ton Dimitri ou mon Damien, murissent


 différemment  et apprécient les petites choses de la vie. je crois qu'ils prennent conscience de certaine chose que ne voient pas les autres. doit-on leur en vouloir pour autant? je
sais pas.


 


En tout cas, ce que je peux dire à ce jour c'est que la maladie et un décès d'un enfant fait beaucoup de dégats dans une famille.


Nous maman on change beaucoup, tout devient dérisoire et on supporte plus rien au début; on devient très fragile, notre petit brisé doit prendre le temps de cicatriser, et ça prend du temps.
laisse toi le temps d'aller un peu mieux. et puis ces moments où tu craques, ces moments de manque sont tout à fait justifiés tu sais. il faut appendre à faire avec. de toutes façons il faut
évacuer. pour ma part je vois aussi une ostéopathe, ça m'aide beaucoup à évacuer ce stress, ces tensions, ces noeuds qui se mettent partout dan sle corps et qui nous rongent de l'intérieur. essai
peut-être, jepense que ça pourrait t'aider à te sentir un peu mieux même si l'ansence de Dimitri se fera toujours sentir. c'es tun accompagnement qui aide à moins souffrir physiquement. car tu as
encaisser pendant des années et ton corps aussi, faut bien que ça sorte d'une façon ou d'une autre.


 


je comprend aussi que tu ne supportes plus rien, que tu sois à fleur de peau... ta sensibilité à pris de l'ampleur dû à ton chagrin, c'est normal! c'es tpour cela qu'il est important de trouver
des parades pour évacuer. parfois le sport aussi aide. courir ou nager ça libère aussi tout ce stress.


 


un jour mon ostéopathe m'a dit: "allez courir en forêt et crier , hurler votre colère un bon coup". Je n'y suis jamais arriver. Mais un jour, j'ai pris un marteau et j'ai cogner contre un mur en
hurlant ma douleur. ça m'a fait un bien fou Karine. je me souvient avoir hurler: "saleté de maladie, je t'en veux..."


 


ensuite je me suis écrouler en pleure, c'étai tla prmière fois après le décès de mon fils que j'arrivai à sortir ce qu'il y avait au fond de mes tripes. ça à pris 1 an avant que ça sorte de cette
façon.


 


j'espère que mes mots t'aideront Karine à comprendre que ce qui t'arrive est normal mais qu'il y a des choseq que l'on peut mettre en place pour soulager sa peine, oui soulager un peu Karine.


 


gros bisous


 


ton Dimitri reste dans mes pensées et merci de partager avec nous de nouvelles photos de Dimitri.


 


Fabienne


 

[stef et sa belette]

c'est avec beaucoup d'émotion que j'ai lu un petit bout de votre si difficile chemin je ne sais comment dire, je suis arrivée dans votre chez vous en cherchant à coomprendre certains mots
médicaux 


le papa d'une petite fille fille (dont la maman a un blog) lutte contre une leucémie depuis 2 ans, vient d'avoir une greffe et ne va pas bien ce soir, et je me demandais comment trouver un peu de
réconfort pour sa femme... j'ai lu votre témoignage et n'ose imaginer la douleur...


c'est impossible à s'imaginer


je suis sincèrement de tout coeur avec vous